Les allergies saisonnières ne touchent pas que les humains... le chien peut aussi être concerné par des allergènes environnementaux présents du mois d'avril au mois d'octobre.
Une surveillance accrue s'impose pour éviter une dégradation de l'état de santé de l'animal. Mais comment reconnaître une allergie saisonnière ? On vous dit tout !
Il s'agit d'une pathologie cutanée qui apparaît du printemps à l'automne. Elle provoque un prurit (des démangeaisons) et une réaction inflammatoire (une peau rouge).
Appelée également « dermatite atopique », les défenses immunitaires du chien réagissent face à l'allergène présent dans l'environnement.
L'hérédité peut expliquer la présence de cette maladie de peau. Elle touche principalement les jeunes chiens avant 3 ans. Toutefois, les chiens adultes peuvent aussi développer des symptômes épidermiques d'origine allergique. Sachez qu'il existe des races de chiens prédisposées aux allergies saisonnières !
Les réactions allergiques ont lieu du printemps à l'automne... pendant la période de l'année où l'indice pollinique est le plus élevé. Le chien inhale et/ou réagit au simple contact avec la peau.
Les allergènes concernés sont les pollens de graminées, les pollens d'arbres et d'herbacées. La moisson à la fin de l'été est également propice au risque allergique puisque les allergènes peuvent se retrouver rapidement dans le jardin. L'herbe de la pelouse peut aussi déclencher des symptômes cutanés.
Le chien a de fortes démangeaisons localisées sur la tête, sur le ventre, à l'arrière-train, sur la queue et sur les pattes. Ce prurit entraîne rapidement des plaques rouges avec des boutons et/ou des croûtes sur la peau de l'animal. Le chien présente une dépilation (perte des poils) importante aux endroits de grattage. La peau et les poils sont secs (séborrhée sèche) ou sont gras (séborrhée grasse).
Celui-ci peut également éternuer avec les yeux qui coulent (conjonctivite) et de la toux... des symptômes de l'allergie semblables au rhume des foins ou rhinite allergique chez l'humain.
Si les symptômes cutanés ne sont pas traités rapidement par un vétérinaire, il peut y avoir une surinfection bactérienne. La pyodermite s'accompagne régulièrement d'une mauvaise odeur. Une surveillance des oreilles de votre animal est également nécessaire puisque les grattages peuvent provoquer une odeur nauséabonde avec des écoulements qui sortent du conduit auditif (signe d'une otite).
C'est pourquoi, il convient de consulter sans attendre un vétérinaire dès que vous suspectez le moindre signe clinique !
Une fois le diagnostic établi par le vétérinaire, celui-ci peut proposer divers traitements à mettre en place. Pour soulager les inflammations du chien, une petite injection de cortisone est préconisée (traitement au cas par cas).
Un lavage régulier de l'animal avec un shampooing adapté permet de renforcer la barrière naturelle de l'épiderme. Une émulsion afin de traiter les affections cutanées à germes sensibles peut être prescrite pour soulager et cicatriser localement les plaques rouges.
Concernant l'alimentation du chien, les croquettes et la nourriture humide doivent être de bonne qualité.
Un complément en acides gras est vivement recommandé car il joue un rôle anti-inflammatoire et booste le système immunitaire de l'animal.
Un environnement sain est primordial pour la santé de l'animal. Les pièces du logement doivent être dépourvues de poussière, d'acariens et d'insectes pour le bien-être du chien et de tous les occupants du foyer. Un ménage minutieux permet d'alléger la charge allergique.
Il convient également de respecter le protocole parasitaire tous les mois avec l'administration d'un traitement antiparasitaire (tiques, puces, moustiques) à date fixe. Sans oublier de tenir à jour le calendrier de vermifugation (vers ronds et vers plats) à chaque changement de saison !
La désensibilisation permet de diminuer la dermatite atopique canine. Très efficace, elle consiste à faire baisser la sensibilité à un ou plusieurs allergènes (pollens et acariens) chez le chien atopique par le biais d'injections sous-cutanées. Cette thérapie permet de reprogrammer le système immunitaire de l'animal, c'est-à-dire d'ajouter des tolérances supplémentaires. La désensibilisation est relativement longue... il faut compter au minimum 6 mois avant d'avoir une réponse immunitaire. N'hésitez pas à en parler avec un vétérinaire.
Nous, nous sommes déjà convaincues !
Mais ceux qui en parlent le mieux, c'est vous et votre animal !